Monsieur Sarkozy, montrez-nous comment vous évitez de nouvelles émeutes
lundi 30 octobre 2006, par Jacques
La situation est délicate.
D’un côté des actes d’une violence cruelle à Marseille : un bus pris dans un guet-apens, le bus enflammé par un groupe de criminels encagoulés sans avoir pris la peine de faire descendre les passagers, et une jeune femme brulée à 60%, encore dans un état critique quelques jours plus tard.
Résultat : des déclarations de fermeté du Ministre de l’Intérieur comme du Premier Ministre, des CRS sur place, 35 enquêteurs pour mener l’enquête...
De l’autre côté, encore une histoire de guet-apens, cette fois ci avec un ’caillassage’ de pompiers et de policiers, à Clichy. Un jeune homme blessé au visage, manifestement par un flash-ball, est interpellé à proximité par des policiers. L’Inspection Générale des Services (IGS) a été saisie de l’enquête.
Résultat : à voir, mais ce pourrait bien être le prétexte à une flambée de violence que tout le monde (média, politiques...) semble attendre avec impatience.
Il faudra gérer cette situation explosive avec subtilité. J’espère que notre Ministre de l’Intérieur en sera capable, et je lui souhaite un bon courage car je n’aimerais pas être à sa place aujourd’hui.
On a les résultats qu’on mérite...
Sources :
7sur7.be : Un homme grièvement blessé à l’oeil par un tir de flash-ball
TF1 : Grièvement brûlée dans l’incendie d’un bus à Marseille
TF1 : Marseille : sur la piste de jeunes du quartier
Marianne : Drame de Marseille : Villepin lance un appel à témoins et veut durcir la répression
P.-S.
Mise à jour du 08 novembre.
Effectivement, c’est passé sans "reprise des émeutes". Et c’est la non-communication (voire la désinformation) du Ministère de l’intérieur qui aura été la clef.
Ci-dessous un communiqué de Action Police, Syndicat "de droite" de la police nationale :
« Nous sommes pour le moins étonnés du peu de communication du Ministère sur cette nuit anniversaire des émeutes de 2005. Combien de voitures incendiées ? Combien de personnes agressées ? Aucune ? La banalisation d’actes aussi graves que le fait de brûler des bus en laissant à peine le temps aux voyageurs de descendre est très dangereux. La volonté du Ministère à ne pas mettre de l’huile sur le feu est louable mais ne dois pas se faire au prix d’une désinformation de nos concitoyens » a estimé Michel Thooris, secrétaire général du syndicat Action Police.
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