vendredi 10 novembre 2006, par Jacques
Un homme (René Dahan) est cambriolé par trois malfaiteurs. Il se libère, prend l’arme d’un des trois et lui tire dessus à trois reprises. Le malfaiteur tombe alors par la fenêtre et meurt alors que les deux autres prennent la fuite.
René Dahan, est alors incarcéré le 29 octobre après sa mise en examen pour "homicide volontaire".
Monsieur Sarkozy, ne comprenant pas cette décision, a personnellement demandé mardi à Pascal Clément, Ministre de la Justice, de s’occuper "très spécialement" de ce cas et de faire prévaloir la légitime défense dans cette affaire. "Nos concitoyens ont du mal à admettre qu’un honnête homme, agressé chez lui, menacé de mort avec une arme et craignant pour la vie de son épouse soit en retour mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire", a-t-il écrit.
Nicolas Sarkozy prends les français à témoin pour critiquer ouvertement une décision de justice en demandant au Ministre de la Justice d’intervenir. C’est à mon sens aller beaucoup trop loin dans la confusion des pouvoir :
Pour la suite de l’histoire, Pascal Clément explique la décision : le parquet a requis la détention provisoire, d’une part pour "éviter toute concertation" avec son épouse, témoin du drame, avant qu’elle soit entendue par le magistrat instructeur, et d’autre part parce que M. Dahan craignait des "représailles" des deux complices en fuite. Or l’épouse ayant été entendue et les deux complices, âgés de 23 et 27 ans, ont été arrêtés vendredi à Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne. Il ont été mis en examen dimanche pour tentative de vol à main armé. "Le parquet général de Paris envisage donc de requérir le placement sous contrôle judiciaire de M. René Dahan", écrit le garde des Sceaux.
Et aujourd’hui (10 novembre), Monsieur Dahan a finalement été libéré mais reste sous contrôle judiciaire.
Nicolas Sarkozy nous montre encore une fois son brio pour nous émouvoir sur des cas concrets, et toute le mépris qu’il porte aux lois, aux institutions et à la justice de notre pays.
Comme président, il agirait sans doute comme bon lui semble au mépris de notre constitution et de nos lois. Il ne faut pas que nous lui en laissions l’occasion !
Sources :