lundi 7 mai 2007, par Jacques
Après la défaite de la "brillante" candidate du PS, nous savons que Nicolas Sarkozy aura les mains libres pour gouverner pendant cinq longues années.
L’heure est à la fois au constat, à la réflexion et à la vigilance.
Ne nous berçons pas d’illusion, le Mouvement Démocrate, à moins de trouver une alliance électorale avec l’UMP (délicat) ou le PS (utopique), n’aura sans doute pas un nombre de députés suffisamment significatif pour peser sur la politique de notre pays.
Ne croyons pas à l’impossible, le PS perdra avec une quasi-certitude les prochaines législatives. Et nous pourrons, comme durant les cinq dernières années, subir une droite décomplexée, qui aura les mains libres pour mener sans contraintes la politique voulue par son petit chef totalitaire.
Et c’est ainsi que nous pouvons remercier Ségolène Royal d’avoir fait une campagne calamiteuse, mêlant discours flou et programme à géométrie variable, et ne parvenant jamais à égaler la percussion de Nicolas Sarkozy, sans rassurer l’électorat de gauche ni celui de droite, en particulier sur sa capacité à ne pas détruire complètement notre système économique.
La démagogie et le populisme ont été, des deux côtés, les grandes tendances politiques de cette élection, et l’argumentation libérale de Nicolas Sarkozy a permis de faire triompher ce néoconservateur.
Les antis, Sarko comme Ségo, ont joué un rôle non négligeable, et je crois que le vote a été presque autant par défaut que par conviction, et bien souvent sans grand enthousiasme au moment de déposer le bulletin dans l’urne.
Cette campagne a été une des plus animée, une des plus passionnante, le peuple français a rarement autant voté, mais malheureusement le populisme et la démagogie n’ont jamais été aussi fort en France. Je ne suis par conséquent pas convaincu que l’attrait soudain pour la chose publique soit un si bon présage pour l’avenir de la France.
Il nous faut aujourd’hui nous préparer au sarkozisme, et aiguiser notre vigilance pour offrir une opposition citoyenne, à défaut de parlementaire, aux possibles dérives de cette nouvelle idéologie et de ce nouveau président.
Il nous faut également préparer l’avenir, en concentrant notre énergie sur le soutien et la promotion de leaders du centre démocratique et de la démocratie sociale, afin de proposer un (ou plusieurs) projet économique et social clair, solide et précis, qui permettra d’obtenir l’adhésion d’une large base électorale pour réformer et gouverner notre pays.
J’espère sincèrement que dans cinq ans nous n’aurons pas à voter contre Nicolas Sarkozy, car celui-ci aura démontré qu’il est un vrai démocrate, respectueux de l’ensemble de la société, intègre et droit, faisant des réformes certes parfois douloureuses mais nécessaires pour le bien-être de tous les citoyens et habitants de notre pays, mais je n’ose y croire.
Je reste persuadé que cet homme est dangereux, avide de pouvoir, rancunier, mesquin et manipulateur, bien que j’espère me tromper.
Et je demande aux politiques français de veiller à défendre les valeurs fondatrices de notre république que sont l’égalité, la liberté et la fraternité, tout en construisant un projet d’alternance à la présidence de Nicolas Sarkozy.
Dorénavant, Non à Sarko restera muet quelques temps, voire définitivement si la présidence de Nicolas Sarkozy se déroule sans excès et sans problèmes. Mais ce site continuera à vivre si celui-ci vient à abuser de son pouvoir, et se réorganisera pour mener au mieux le combat pour la démocratie et pour la République Française.
Je vous remercie de m’avoir lu ces derniers mois, et vous engage à penser dès à présent au futur que nous souhaitons pour notre pays, tout en restant vigilant pendant les cinq prochaines années.