Non à Sarko

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Avec Nicolas Sarkozy, la démocratie en marche

jeudi 10 mai 2007

Nicolas Sarkozy a demandé aux députés voulant rejoindre la "majorité présidentielle" de signer un engagement sur leur allégeance à la politique du gouvernement, ainsi que le rapporte le Figaro :

Nicolas Sarkozy parle aux députés UMP

Le nouveau chef de l’Etat leur expose ce matin sa vision de la majorité présidentielle, centristes inclus, avant d’assister à la commémoration de l’abolition de l’esclavage aux côtés de Jacques Chirac.

Députés et sénateurs se sont déplacés en masse jeudi matin pour rencontrer Nicolas Sarkozy, tant et si bien que les abords de la salle Colbert du palais Bourbon ont été bouclés. Le président élu est venu leur exposer sa vision de la "majorité présidentielle".

La veille, son fidèle lieutenant Claude Guéant, a rassemblé plusieurs députés UMP. Objectif : dessiner les contours d’une majorité présidentielle réunissant plusieurs "composantes" autour de l’UMP, selon les mots de Bernard Accoyer, actuel président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, présent lors de cette réunion.

Claude Guéant a apporté aux députés présents "un certain nombre de précisions", a expliqué Bernard Accoyer, même si "concrètement les choses ne sont pas tout à fait arrêtées".

"Une composante centriste"

Toujours selon le président du groupe UMP à l’Assemblée, Claude Guéant, aurait expliqué aux députés que Nicolas Sarkozy "souhaite disposer d’une majorité présidentielle, dont l’UMP sera la composante principale mais dont il souhaite aussi qu’elle comporte une composante centriste" ainsi que des éléments "venus d’autres horizons de façon à ce que le rassemblement soit le plus large possible".

"Les modalités" de "l’appartenance à la majorité présidentielle ne sont pas encore tout à fait finalisées", mais "il va de soi que" les "candidats" se prévalant de "leur appartenance à la majorité présidentielle devraient prendre l’engagement de soutenir effectivement le président de la République, le gouvernement" ainsi que les "décisions essentielles que sont le budget, la censure", a précisé le député de Haute-Savoie.

Si de nombreux ministres étaient présents à la réunion du groupe UMP, ce n’était pas le cas du premier ministre, Dominique de Villepin.

Je ne parlerais pas mieux que François Bayrou de cette obligation pour les députés :

J’ai entendu à la radio -et vous aussi peut-être- que l’on ne pourrait être considéré comme candidat de la majorité présidentielle quand on avait soutenu Nicolas Sarkozy que si on acceptait de signer un engagement qui était un engagement de discipline à l’intérieur de la majorité fondé sur quatre points… Peut-être je suis en train de les libérer en énonçant cette liste…

Quatre points extrêmement intéressants.

Le premier, je veux bien l’accepter, c’est : "Je voterai la confiance au Gouvernement qui se présentera à l’Assemblée Nationale". Je comprends cela.

Le deuxième c’est : "Je ne voterai jamais la censure". Je comprends... Essayons de porter cette image d’un mouvement d’avant-garde, donc ouvert au débat en particulier. Je regrette de dire qu’un député digne de ce nom ne peut pas s’engager à ne jamais voter la censure, parce qu’il peut y avoir des circonstances graves pour le pays dans lesquelles il considère que c’est son devoir de voter la censure.

Les troisième et quatrième engagements disent, à eux seul, l’allégeance dans laquelle il faut s’engager, puisque le troisième et quatrième engagements, c’est : "Je m’engage à voter tous les budgets qui seront présentés à l’Assemblée Nationale et tous les budgets de la Sécurité Sociale qui seront présentées à l’Assemblée Nationale".

Comment peut-on être un député digne de ce nom, si on est lié par un engagement d’avoir, à l’avance, à voter le budget et le budget de la Sécurité Sociale ?!... Que fait-on si on considère que le budget n’est pas bon, qu’il creuse le déficit ou qu’il est infidèle ? Comment fait-on si on considère que les dépenses de la Sécurité Sociale ne sont pas financées ou que les orientations arrêtées par ce sujet ne sont pas bonnes pour l’hôpital pour la médecine de ville ou pour la pharmacie pour les personnes âgées ou pour les bébés qui viennent de naître ? Que fait-on ?

Où est la liberté de conscience qui doit être la règle absolue d’un élu, si on est à l’avance lié par une discipline majoritaire ou par une discipline de l’opposition, ce qui est la même chose ?

Voir en ligne : Nicolas Sarkozy parle aux députés UMP

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