Le comptage des sous-marins, un problème crucial ?

C’est en tous cas ce que pense l’entourage de Nicolas Sarkozy, qui avait jugé Ségolène Royal incompétente car elle s’était trompée dans le nombre de sous marins nucléaires lanceurs engins (SNLE).

Selon Nicolas Sarkozy, la question du nombre de SNLE est « capitale car le président de la République, c’est lui qui appuie sur le bouton », tandis que concernant le nombre de sous-marins d’attaque, « Honnêtement, la question est un peu spécieuse ».

Normal, me direz-vous, vu que quelques instants auparavant Nicolas Sarkozy s’était trompé sur le nombre de sous-marins d’attaque...

Sarkozy aussi bute sur les sous-marins nucléaires

F. Nascimbeni/AFP

Comme Ségolène Royal avant lui, le candidat de l’UMP n’a pas répondu correctement à une question portant sur l’arsenal français lundi matin sur RMC/BFM TV. A l’époque, la candidate socialiste avait été taxée d’incompétence.

« Combien la France possède-t-elle de sous-marins nucléaires d’attaque ? », demande le journaliste de RMC à Nicolas Sarkozy, lundi matin. Le candidat UMP à la présidentielle répond : « quatre ». « Non, c’est cinq », rétorque le journaliste. Finalement, aucun d’entre eux ne détenait la réponse exacte. Selon le ministère de la Défense, la France dispose en réalité de six sous-marins nucléaires d’attaque (SNA). Elle possède également quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), porteurs de missiles nucléaires.

« Honnêtement, la question est un peu spécieuse », a réagi le candidat UMP tout en estimant que la question du nucléaire est « capitale car le président de la République, c’est lui qui appuie sur le bouton ».

Il y a un mois, au même micro, Ségolène Royal avait elle aussi commis une erreur en déclarant que la France comptait un seul SNLE. L’UMP et des proches de Nicolas Sarkozy l’avaient vivement critiquée, la jugeant incompétente.

Plus tôt dans l’émission, Nicolas Sarkozy avait esquivé une question sur le fait de savoir si les combattants du réseau al-Qaïda sont sunnites ou chiites. « On ne peut pas qualifier al-Qaïda comme ça. al-Qaïda, c’est une mouvance », a répondu le ministre de l’Intérieur alors que le journaliste qui l’interrogeait lui rappelait que « tous les chefs d’al-Qaïda sont sunnites ».