mercredi 25 octobre 2006, par Jacques
Nicolas Sarkozy supporte mal la critique. On le dit populiste, démagogique, dangereux. En se défendant, il permet de conforter ce point de vue...
En effet, Le Figaro rapporte que Nicolas Sarkozy juge que les qualificatifs dont il est affublé (« Populiste, islamophobe, antieuropéen... ») relèvent « du délit de sale gueule, des procès en sorcellerie, des méthodes fascistes ». On voit bien à sa réaction violente, à son escalade - ceux qui le disent populiste seraient des fascistes - que cet homme est instable et agressif.
Par ailleurs, on le voit manipuler très habilement nos opinions. En parlant de Ségolène Royal (« Quand elle dit mes idées sont les vôtres, elle reprend du Le Pen ») il l’associe à Jean-Marie Le Pen. Ainsi, il sème le doute à la fois parmi ceux qui sont proches de Ségolène et parmi ceux qui sont proches de Jean-Marie, et attire tout ce monde vers lui. C’est une méthode efficace mais éthiquement inacceptable.
Finalement, il se voit déjà en Grand Homme. Il veut que son élection soit une sorte de « référendum démocratique pour qu’à gauche comme à droite chacun dise ce qu’il veut. » Il récidive en décrivant sa victoire future comme un « grand moment », comme en 1958 quand le général de Gaulle « a tourné la page de la IVe République » et en 1981 « quand, pour la première fois, la gauche sous la Ve république arrivait au pouvoir ». Pour moi, quelqu’un qui se présente lui-même, avant d’avoir fait quoi que soit, comme un Grand Homme et qui se compare aux Présidents les plus populaires du siècle dernier est un mégalomane à l’ambition démesurée.
Un homme instable, aggressif, manipulateur et mégalomane est potentiellement un Président dangereux pour nous et pour notre pays. Il ne sera pas mon Président.
Sources :
RFI : Sarkozy veut "faire de la campagne présidentielle une forme de référendum"
Challenges : Nicolas Sarkozy veut faire de la présidentielle un référendum
UMP : La franchise dans le débat et la responsabilité dans l’action
Le Figaro : Sarkozy souhaite un président ’’leader’’ et pas ’’arbitre’’