Nicolas Sarkozy peu reconnaissant du travail de fourmi de l’UMP ?

C’est Le Monde que le rapporte dans son édition du 17 mars.

Quand on voit comme Nicolas Sarkozy est reconnaissant pour les gens qui travaillent pour lui, nous vivrions une époque merveilleuse s’il était élu Président.

L’équipe UMP voudrait ne plus essuyer seule les colères du candidat

"Je suis seul à faire campagne". Ce lundi 12 mars, Nicolas Sarkozy est en colère. Face à lui, toute l’équipe de campagne de l’UMP. Brice Hortefeux, Jean-Claude Gaudin, Frédéric Lefebvre, Hervé Novelli et Jérôme Peyrat laissent passer l’orage. M. Sarkozy leur reproche en vrac une faible mobilisation des élus et des militants, une mauvaise organisation. L’un d’eux ose une justification : "Si tu as l’impression que nous ne faisons rien, c’est parce que tu fais tout."

Ce n’est pas la première fois que l’équipe de l’UMP est montrée du doigt. Ces hommes n’ont pas eu droit, au moment de l’installation du QG de la rue d’Enghien, d’apparaître sous les sunlights. A eux, le travail ingrat et obscur de soutiers de la campagne. A eux, les autocars à bourrer de militants, les salles qu’il faut remplir jusqu’à la gueule, les élus qu’il faut convaincre de mouiller la chemise. Rien de pire alors que de subir des reproches dont ils ne se sentent pas les destinataires.

Car pour ces hommes de l’ombre, les responsables des ratés de la campagne - s’il y en a- sont à rechercher au QG du candidat. Claude Guéant, directeur de campagne, est décrié. Il passe pour un bon fonctionnaire, mais un "mauvais politique". Cédric Goubet et David Martinon, deux de ses adjoints, sont traités de "petits marquis". Le site Internet dont s’occupent François de la Brosse et José Frèche est appelé du nom peu flatteur de "Pignon TV", en référence au rôle joué par Jacques Villeret dans le film Le Dîner de cons. Quant à Cecilia Sarkozy, elle est carrément surnommée "le spectre", pour souligner tout à la fois son absence et son influence.

Mais tout cela serait aujourd’hui du passé. L’UMP devrait reprendre toute sa place dans la campagne. Ainsi 150 meetings départementaux et 30 meetings régionaux ont été prévus pour les dernières semaines de campagne.

" Les médias vont prendre moins d’importance dès lors que l’on rentre dans la période de l’égalité des temps de parole. C’est important de s’appuyer sur notre force militante. Cela fera la différence", assure-t-on à l’UMP. L’un des membres de l’équipe l’assure sous forme de boutade : "Malgré tous nos efforts, nous allons finir par gagner."